Les temps
Le temps permet, comme son nom l’indique, de situer l’action dans le temps. Certains temps sont absolus (présent, imparfait, passé simple, passé composé, futur) et d’autres relatifs (comme le passé antérieur, le plus-que-parfait, le futur antérieur), les premiers situant simplement le procès dans le temps alors que les seconds le situent en fonction d’autres temps.
Présent
Le présent de l’indicatif a plusieurs usages mais il permet avant tout d'indiquer que l'action a lieu au moment ou lors d'un moment contemporain de celui où le locuteur parle.
Le présent de vérité générale, par contre, désigne une vérité valable de manière générale. On le retrouve par exemple dans des proverbes comme « qui vole un œuf vole un bœuf ».
Passé simple
Le passé simple désigne une action sans rapport avec le moment présent et complètement achevée au moment où le locuteur parle. C'est un temps du récit qui a disparu de la langue parlée. Cependant, dans la narration écrite (romans, essais historiques, etc.), il reste couramment employé.
Imparfait
Les quatre valeurs principales de l'imparfait sont les suivantes:
L'imparfait de l'indicatif est apte à rendre compte d'un fait situé dans le passé. Il indique que l'évènement n'appartient plus / pas à l'actualité de l'énonciateur. L'imparfait présente le procès dans son déroulement, en cours d'accomplissement. « Il faisait » (imparfait) par exemple insiste sur le temps nécessaire pour réaliser une action par opposition à « il fit » (passé simple) désignant une action ponctuelle.
L’imparfait descriptif
L’imparfait historique
L’imparfait de répétition (aspect itératif)
Passé composé de l'indicatif[modifier]
Le passé composé, comme son nom l'indique, est un temps composé de deux morceaux : le verbe avoir ou être (appelé verbe auxiliaire) conjugué au présent + le participe passé du verbe.
Ainsi, au présent, le verbe manger donne :
Je mange.
et au passé composé :
J'ai mangé (le verbe avoir conjugué au présent + le participe passé du verbe manger).
L'auxiliaire employé est généralement le verbe être lorsque le verbe que l'on veut conjuguer au passé composé est un verbe de mouvement.
Exemple : je suis allé, je suis parti, je suis tombé. Dans ce cas, on accorde le participe passé avec le sujet (Il est tombé, mais elle est tombée ).
Le passé composé s'emploie pour désigner un acte qui a eu lieu dans le passé et qui, dans le passé, a été fini (J'ai mangé puis je suis parti) alors que l'imparfait désigne une action qui a été commencée dans le passé mais qui a été interrompue (Je mangeais mais mon frère est arrivé à ce moment-là).
Passé antérieur
Le passé antérieur se forme avec l'auxiliaire être ou avoir conjugué au passé simple, suivi d'un participe passé (c'est un temps composé).
Exemples :
passé simple : Il acheta des chaussures.
passé antérieur : Il eut acheté des chaussures.
Tout comme le passé simple, le passé antérieur s'utilise plutôt à l'écrit qu'à l'oral. Il sert à indiquer qu'une action s'est terminée au moment où une autre commençait contrairement au plus-que-parfait qui indique qu'il y a eu un certain temps entre les deux actions.
Exemples :
passé antérieur : Lorsqu'il eut acheté des chaussures, il essaya de trouver des bottes.
plus-que-parfait : Il avait déjà acheté des chaussures, lorsqu'il essaya de trouver des bottes
.
Plus-que-parfait
Le plus-que-parfait est un temps composé, presque comme le passé composé avec un verbe auxiliaire + le participe passé du verbe que l'on veut conjuguer. Mais l'auxiliaire n'est pas conjugué au présent ; il est à l'imparfait.
Ainsi, on obtient :
-au présent : Je mange ;
-au passé composé : J'ai mangé ;
-au plus-que-parfait : J'avais mangé.
Il est utilisé pour marquer l'antériorité d'une action par rapport à une autre.
Exemple : j'avais compris avant qu'il ne me le dise, que quelque chose s'était produit.
Futur
La grammaire française contemporaine connaît trois types de futurs : le futur simple, le futur immédiat et le futur antérieur, qui, comme son nom le laisse entendre, peut s'appliquer à des actions passées.
Le futur simple :
Article détaillé : Futur simple.
quand le verbe est du premier ou du second groupe, on reprend le verbe à l'infinitif présent en ajoutant les terminaisons suivantes : -ai, -as, -a, ons, -ez, -ont.
quand le verbe est un verbe régulier du troisième groupe :
quand il se termine en ir : procéder comme avec les premier et second groupes (exceptions : courir, mourir, venir, tenir et leurs dérivés, les verbes en oir) ;
dans les autres cas : reprendre la troisième personne de l'indicatif présent et utiliser les terminaisons : -rai, -ras, -ra, rons, -rez, -ront (exception : aller).
Le futur immédiat : Se construit avec le verbe aller conjugué au présent de l'indicatif en auxiliaire et suivi du verbe principal à l'infinitif. Exprime une action dans un futur proche ou considéré comme une intention certaine :
Je vais y aller.
Je vais aller au bal ce soir.
Futur antérieur
C'est un temps composé avec l'auxiliaire être ou avoir conjugué au futur simple suivi du verbe au participe passé.
Conditionnel présent
Le conditionnel présent est le futur du passé. Il sert surtout à former le résultat d'une condition en étant juxtaposé à cette condition écrite à l'imparfait et commençant par un si. Exemple : S'il mangeait moins, il serait en meilleure santé. Toutefois, il sert aussi à remplacer le futur dans une pensé ou un discours raporté indirect dans une narration au passé.
Exemple :
Il pensait, alors, qu'il deviendrait Président.
Conditionnel passé
Le conditionnel passé peut servir de futur du passé antérieur. Il sert alors à former le résultat d'une condition en étant juxtaposé à cette condition écrite au plus-que-parfait et commençant par un si. Exemple : S'il avait mangé moins, il aurait été en meilleure santé. Il peut aussi servir de futur antérieur du passé. Il sert alors à remplacer le futur antérieur dans une pensé ou un discours raporté indirect dans une narration au passé. Exemple : Il pensait, alors, qu'il serait devenu Président lorsqu'il mourrait.