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| Guide du professeur français 1AS lettres | |
| كاتب الموضوع | رسالة |
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berber المشرف
عدد المساهمات : 5768 نقاط : 16205 السٌّمعَة : 1 تاريخ التسجيل : 12/08/2014
| موضوع: Guide du professeur français 1AS lettres الأحد سبتمبر 10, 2017 4:38 pm | |
| Le manuel que nous proposons est conforme au nouveau programme élaboré pour la 1ère AS Lettres. Il répond aux fnalités de l'enseignement du français qui y sont énoncées ainsi qu' au profl de sortie. Il vise à installer chez l'apprenant les compétences défnies. Il respecte également les choix théoriques (linguistique de l'énonciation, approche communicative, approche par les compétences). Son objectif est d'amener l'apprenant à une utilisation du français par la connaissance des règles qui régissent le code de la langue, de lui donner des possibilités de développement de ses capacités de compréhension et d'expression dans diverses situations de communication, ainsi que des savoir-faire transférables dans la vie quotidienne ou dans d'autres disciplines. Il en découle les principes qui ont guidé les auteurs de ce manuel : - Le manuel vise à mettre en oeuvre, au sein de séquences clairement identifées, les interactions entre lecture, écriture, prise de parole, et entre les différents niveaux d'apprentissage de la langue pour s'approprier des formes discursives qui serontmises au service d'une intention de communication : • phrase : les problèmes morpho-syntaxiques ; • texte : les problèmes liés à la cohésion ; • discours : la situation d'énonciation, la modalisation, la3 dimension pragmatique. Ce qui fédère donc les activités c'est la notion de discours. Il s'agit : • d'identifer les faits de langue dans leur rapport avec la visée de l'énonciateur et donc avec l'interprétation que ce dernier se fait du destinataire de son discours ; • de voir comment la forme (narrative, descriptive, etc.) est au service du sens et qu'elle ne détermine pas ce dernier (comme la "sacralisation" des typologies a pu le faire croire). En effet, il ne s'agit pas d'apprendre à décrire des textes il s'agit de s'approprier des formes qui permettent de produire des discours respectant les règles sociales et "culturelles" de la communication. L'étude des formes est indispensable mais elle ne représente pas la fnalité, elle est un outil ; - Le manuel vise à mettre en pratique la langue par des activités de communication écrites ou orales, activités de production qui ne représentent pas le dernier chaînon de l'apprentissage mais un moyen de formation. Ecrire et parler sont des activités indispensables pendant le processus d'apprentissage pour s'interroger de façon motivée, approfondir sa réflexion sur le fonctionnement de la langue. On apprend en faisant et non en appliquant des règles de façon mécanique, à la fn d'une séquence d'enseignement.4 Organisation du manuel Deux niveaux d'organisation se retrouvent dans le manuel : - Le premier est à appréhender par rapport aux trois projets à concevoir pour l'année. Ainsi les deux premiers chapitres visent un même projet, il en est de même des deux derniers. - Le second obéit à la subdivision en cinq chapitres correspondant aux différentes intentions de communication défnies dans le programme. Chaque chapitre commence par une évaluation diagnostique qui consiste à mesurer ce que les apprenants savent déjà par rapport à l'apprentissage visé (avant même de rentrer dans cet apprentissage). Les résultats de cette évaluation permettront à l'enseignant de défnir des objectifs supplémentaires (et de trouver les activités pour les atteindre) ou de faire, au contraire l'économie de certains objectifs s'il s'avère que les apprenants sont déjà dotés de certains savoir-faire. Il s'agit donc de délimiter les objectifs, de décider sur quoi va se centrer l'action didactique, de décider quelles activités (ou quels exercices) seront à privilégier. Les résultats de l'évaluation diagnostique devraient permettre à l'enseignant de concevoir sa propre progression après l'exploration des domaines de problèmes qu'il aura recensés. Chaque chapitre comprend deux ou trois séquences.5 Les séquences Chaque séquence a pour but d'installer un niveau de compétence et vise un certain nombre d'objectifs. Toutes les séquences proposent : - des activités orales : Ne pouvant disposer de matériel pour réaliser des cassettes audio, nous avons pris souvent comme supports des documents iconiques. Ces derniers ont été choisis soit pour le thème qu'ils abordent (ex page 52) , soit pour le thème et les structures syntaxiques qu'ils obligent à utiliser (ex page 36). Les questions qui suivent ces documents sont des pistes proposées à l'enseignant pour leur exploitation et n'épuisent donc pas leur signifcation. Toutes les activités orales proposées visent à développer l'écoute, à utiliser la langue orale en respectant ses spécifcités, à favoriser les échanges, le débat. La pratique de l'oral bien menée peut avoir une incidence positive sur la pratique de l'écrit par les apprenants. En effet ces derniers sont, dans les situations d'oral, amenés à expliciter leur pensée, à prendre en compte les représentations, la personnalité des interlocuteurs, à se décentrer, à se projeter hors de leur vécu pour se mettre à la place de l'autre, autant de conditions nécessaires pour maîtriser les situations d'écriture (que de diffcultés d'interprétation des productions écrites des apprenants sont liées au seul fait que les apprenants supposent connus les paramètres de la situation de communication et le référent dont ils parlent !). Pour cela, et pour l'acquisition d'un lexique facilitant la lecture des textes, les enseignants trouveront un intérêt à commencer certaines séquences par une activité d'oral.6 - des activités de lecture : des textes suivis de questions sont proposés pour développer les capacités de lecture (capacités d'anticipation, de ré-organisation des textes, d'élaboration de signifcations, d'évaluation) et faire réfléchir les apprenants sur le rapport image-texte. Les textes ont été choisis en fonction de critères tels que la lisibilité, la longueur, leur opportunité par rapport aux objectifs visés, leur thème. L'ensemble de ces critères étant diffcile à obtenir, les auteurs ont eu parfois à "retoucher" certains d'entre eux pour les rendre plus accessibles (cf "d'après" dans les références) ou à produire certains textes par souci didactique (reconnaissables à l'absence de références). Les mots "diffciles" ne sont volontairement pas expliqués pour que les apprenants s'habituent à consulter les dictionnaires et à faire des hypothèses sur le sens des mots d'après le contexte dans lequel ils apparaissent. Les enseignants sont tenus toutefois de répondre aux sollicitations des apprenants concernant le lexique même pour les moments consacrés à l'évaluation (sauf, bien sûr, si le lexique rencontré dans les supports d'évaluation l'a également été antérieurement, pendant l'apprentissage). - des activités d'expression écrite (production de courts énoncés ou de textes selon l'objectif) : • travail d'expansion du texte par introduction de phrases (ex : ajouter des défnitions), par insertion d'énoncés (ex : énoncés au style direct, énoncés descriptifs, exemples etc.) ; • passage d'un code à un autre code (opérations de transcodage (ex : passage d'une BD ou d'un diagramme au texte écrit) ; • travail de réduction du texte (par contraction ou par résumé) ; • élaboration de textes.7 Il va de soi que les activités citées (expression orale, lecture, expression écrite) ne sont pas parallèles mais complémentaires puisqu'elles visent toutes l'acquisition d'un même savoir faire. Les séquences proposent des exemples d'évaluations formatives qui permettront à l'enseignant et à l'apprenant de faire le point sur l'état des apprentissages. A la fn de chaque chapitre, une évaluation de type certifcatif suivie d'une grille d'auto-évaluation est proposée aux apprenants. Cette grille peut servir de base à l'élaboration de la grille d'évaluation des apprenants par l'enseignant (ce dernier la rendra plus opérationnelle au vu des productions des apprenants), elle peut donc servir après quelques modifcations à la co-évaluation (apprenant-enseignant), ou à l'évaluation mutuelle (entre apprenants). Le manuel est destiné à un large public mais ses auteurs n'ont pu le concevoir qu'à travers la représentation qu'ils ont des élèves, représentation élaborée à partir de leur propre expérience d'enseignants. Cette représentation peut évidemment être très éloignée de la réalité que chaque utilisateur connaît dans sa classe. A ce titre, le manuel ne peut répondre aux besoins spécifques de chacun. Il doit nécessairement être adapté à la classe. L'ambition du manuel est seulement de proposer des canevas de séquences qui constituent un projet didactique. Ces séquences peuvent être modifées de nombreuses façons : Les enseignants peuvent choisir d'autres supports, adapter un questionnaire, commencer par une activité d'expression orale ou écrite pour, ensuite, proposer des textes à la lecture afn que les apprenants comparent les discours, infèrent leurs règles de fonctionnement et puissent investir ultérieurement8 les ressources acquises pour améliorer leur propre production. L'essentiel est qu'au bout de la progression adoptée par l'enseignant, on retrouve les connaissances et savoir faire visés par les objectifs. Les projets Le manuel s'articule autour des trois projets défnis par le programme qui s'actualisent en son sein par des projets didactiques, c'est-à-dire un ensemble d'activités unies par une relation de solidarité, organisées autour de la compétence de communication. Ces projets didactiques peuvent servir de base à la construction des projets pédagogiques qui, eux, sont du ressort des équipes d'enseignants. En effet, seules ces dernières connaissent les forces, faiblesses, motivations de leurs apprenants ainsi que les contraintes matérielles de leur environnement. Cette distinction entre projets didactiques et projets pédagogiques, qui à notre sens devait être rappelée, explique le fait que les savoirs et la progression purement linguistique (grammaire de phrase et linguistique textuelle) sont répartis entre les activités dans les séquences (pour la réflexion sur le fonctionnement des faits de langue dans le discours visé) et la partie "exercices" (pour la maîtrise du code). Les exercices ne sont pas à faire dans l'ordre proposé par le manuel mais ils doivent s'insérer dans la progression établie par l'enseignant. Ils ont été choisis en fonction des faits de langue dégagés dans les questionnaires de "lecture analytique", et de ce fait, sont directement liés au programme. Il est toutefois de la responsabilité de l'enseignant de contrôler les pré-requis des apprenants, de proposer des exercices et des séances de grammaire aux élèves en diffculté, de remédier aux lacunes9 antérieures pour que les apprenants puissent faire les exercices proposés par le manuel. Les thèmes Les thèmes formulés dans le programme ont été pris en charge. Les chapitres (ou les séquences) ont une dominante thématique : - Chapitre 1 : séquence 1 : la communication (langue orale, langue écrite, le langage de l'image) ; séquence 2 : l'environnement de l'homme ; séquence 3 : la ville. - Chapitre 2 : des métiers. - Chapitre 3 : des loisirs. - Chapitre 4 : les problèmes liés aux transports, à la sécurité. - Chapitre 5 : L'homme et la mer. Il est évident que des activités ou des exercices peuvent ne pas respecter tout à fait la thématique du chapitre ou peuvent reprendre des thèmes déjà abordés pour donner à l'apprenant "l'occasion d'apprendre" (pour permettre l'apprentissage, il est nécessaire que la matière soit abordée de façon répétée, qu'un temps suffsant lui soit consacrée, que des occasions de ré-apprentissage soient offertes). NB : Ce manuel a été conçu pour les apprenants ayant eu un cursus de quatre ans dans le cycle précédent. Pour les autres, les enseignants auront nécessairement des aménagements à faire. Ils auront alors à privilégier la compétence textuelle plutôt que les aspects relatifs à la pragmatique, à choisir les supports les plus simples et à éviter ceux qui sont au service d'objectifs d'enrichissement, etc.10 Chapitre premier Dans le cadre de la réalisation du projet 1 : réaliser une campagne d'information sur un sujet donné à l'intention des élèves de l'établissement scolaire, ce chapitre doit permettre aux apprenants, par la familiarisation avec les discours de vulgarisation scientifque, d'écrire les textes qui apparaîtront sur des panneaux. La vulgarisation scientifque Par "vulgarisation scientifque" il faut entendre tout discours dont la visée est d'informer et de former le destinataire. Ce discours ne s'adresse pas à des spécialistes. Ce n'est pas un discours homogène et sa réalisation (ses manifestations linguistiques et discursives) est diverse. Le point commun des discours de vulgarisation n'est pas à rechercher dans des oppositions de type espace/temps (qui permettent par exemple de distinguer la narration de la description) mais dans une intention, celle de combler des lacunes dans le domaine des connaissances, lacunes supposées chez les destinataires du message. Ils ont une visée "pédagogique" qui s'apparente à celle de certains textes argumentatifs et l'on peut trouver nombre de faits de langue communs à ces deux discours. La différence entre eux réside dans le fait que les premiers se préoccupent de la connaissance des destinataires, les seconds de leurs croyances.11 Ce chapitre est divisé en trois séquences. La première séquence poursuit les objectifs suivants : - Distinguer une situation de communication d'une situation d'énonciation. - Défnir les caractéristiques de la langue orale. - Expliquer les rapports qu'entretiennent documents iconiques et textes écrits. - Contracter des textes par suppression des expansions (contenu des parenthèses, expressions entre tirets, exemples, défnitions). Cette séquence, outre les objectifs poursuivis pour la réalisation du projet, doit permettre de faire prendre conscience aux apprenants que communiquer consiste à avoir un contenu à transmettre (message) à un ou des interlocuteur(s) avec une intention précise (le message devant respecter les modalités d'utilisation des codes linguistique ou iconique). Assurer la communication nécessite donc de se poser des questions pour faire des choix pertinents relatifs à la situation de communication et au(x) code(s) utilisé(s). - dans la communication orale, les locuteurs sont en présence l'un de l'autre, ils partagent la même situation d'énonciation (même lieu, même moment…), ils peuvent inverser leur rôle respectif, vérifer à tout moment la compréhension du message et réduire au maximum les ambiguïtés grâce à cet échange. - dans la communication écrite, le locuteur devient scripteur et celui (ou ceux) à qui est destiné le message est (sont) absent(s). Cet état de fait va entraîner un certain nombre de changements dans le message : • la forme graphique, • l'explicitation des éléments de référence (la situation d'énonciation n'étant plus partagée),12 • une construction plus rigoureuse, • la prise en charge de ce qui, à l'oral, relève des mimiques, de l'intonation, des gestes, • l'anticipation des réactions de l'interlocuteur pour éviter des erreurs d'interprétation. - l'utilisation du code iconique soulève la question de la fonction qui lui est attribuée : facilitation de la compréhension du message linguistique par un effet de redondance ou action sur le lecteur. Les supports utilisés dans cette première séquence ont été sélectionnés en fonction de cette problématique. L'évaluation diagnostique (page 6) Telle qu'elle a été défnie dans le programme, l'évaluation diagnostique doit permettre de repérer les acquis sur lesquels l'enseignant peut s'appuyer pour organiser des situations d'enseignement ou d'apprentissage. L'exploitation des résultats obtenus par l'activité proposée page 6 doit permettre d'une part de savoir si les apprenants savent s'appuyer sur des éléments pertinents pour retrouver l'organisation d'un texte (exemple : le §1 comprenant une reprise anaphorique "ces misérables" ne peut apparaître dans le texte qu'après une description de ceux-ci, c'est-à-dire après le §2 etc.) ; d'autre part si les apprenants sont capables de faire le résumé du texte par la suppression des exemples et des expressions redondantes. Ces deux savoir-faire sont visés dans le chapitre. L'évaluation diagnostique doit : • permettre aux enseignants de se faire déjà une idée de la classe dans son ensemble, de constituer des groupes en fonction de besoins communs, de cibler les élèves qui13 connaissent le plus de diffcultés, d'améliorer le plan de formation initialement prévu, • permettre aux apprenants de se faire une idée de l'apprentissage visé et par conséquent de mieux mobiliser leurs efforts. Les apprenants doivent conserver ce premier travail et l'améliorer au fur et à mesure. Cette pratique permet aux apprenants de constater par eux-mêmes le chemin parcouru et les progrès enregistrés. Les évaluations diagnostiques données dans la suite du manuel répondent au même type de préoccupations (avec évidemment la prise en compte des spécifcités de chaque objet d'étude). Nous ne reviendrons donc pas sur l'évaluation diagnostique. Lecture analytique Apprendre à lire les textes, avoir une méthode est un savoir-faire indispensable à faire acquérir aux apprenants. La pratique des textes dans cette optique doit permettre de dégager les articulations du texte afn de permettre de rattacher des idées secondaires à une idée directrice, de faire apparaître les rapports qu'entretiennent ces différentes idées entre elles. Elle fait découvrir les intentions du scripteur par l'étude des faits de langue investis dans le discours. Elle s'interroge sur l'opportunité des formes de discours par rapport à ces intentions, elle s'interroge sur la validité des énoncés par rapport au thème du discours, au type de destinataire visé, aux explications avancées sans juger le texte. Les questionnaires proposés ciblent ces aspects en priorité et visent à installer ainsi une méthode d'approche des textes.14 Texte page 7 Le texte est un article de journal (références, disposition en colonnes). En tant que tel, il ne s'adresse pas à un destinataire particulier et pose alors le problème de sa compréhension par un public hétérogène. Pour lever les ambiguïtés et assurer des conditions de réception maximales, le journaliste va utiliser de façon complémentaire le code linguistique et le code iconique complétés par des caractéristiques typographiques : - au plan typographique, le découpage en paragraphes permet de retrouver les grandes unités de signifcation (une par §). - au plan iconique, la carte et la légende livrent le thème du texte et donnent un résumé du contenu. - au plan linguistique, les éléments grammaticaux convoqués (présent atemporel, quasi absence de pronoms personnels, le champ lexical du mot langue) permettent de dégager la visée du discours : informer. Il est à noter toutefois un passage qui donne une explication (§3 : comparaison entre la situation linguistique du Cameroun et celle du Nigeria). Le discours se veut neutre, "objectif". Le seul pronom personnel utilisé est "on" qui n'a pas la même valeur dans les deux phrases où il apparaît. Du point de vue sémantique, "on" a normalement la valeur de pronom indéfni (quelqu'un), en réalité le contexte permet souvent d'identifer la (les) personne(s) désignée(s) par "on". Dans la première phrase du texte "on" est mis pour les"linguistes". Dans la seconde, il est mis à la place de "je" (l'auteur de l'article), son emploi permet d'effacer le rapport direct entre le journaliste et les lecteurs de son article et contribue ainsi à assurer le caractère "objectif" de ce dernier. Cet emploi de "on" se retrouve souvent dans les textes d'exposition de l'information. Le contenu des parenthèses sert ici à apporter des précisions15 ou à reformuler. Dans ce dernier cas, le journaliste donne le terme savant à l'intérieur des parenthèses ("phylums") et cette reformulation s'adresse donc aux destinataires dont les connaissances sont plus étendues. La question sur le préfxe "sub" veut attirer l'attention de l'enseignant sur la nécessité de travailler la dérivation. Le discours de vulgarisation scientifque est riche en préfxes et en suffxes et nous suggérons aux enseignants de les faire relever et mémoriser par les apprenants tout au long du chapitre (et au-delà) pour l'acquisition du lexique. Nous renvoyons les enseignants à la partie "exercices" pour la compréhension de la notion de "champ sémantique" par les apprenants. Cette notion leur permettra d'utiliser plus rationnellement les dictionnaires. Suggestion pour l'orthographe : Rappeler la règle sur les mots relatifs à un lieu géographique (prennent une majuscule les noms qui marquent la nationalité ou qui désignent les habitants d'un lieu, - ex : les Algériennes, le nom est considéré comme un nom propre - ; prennent une minuscule les adjectifs ou les substantifs employés pour qualifer, -ex : la culture algérienne, ils parlent l'arabe. -). Vérifer cette acquisition dans l'étude du texte page 10. Texte page 10 Ce texte dont le titre peut être "l'invention de l'écriture" a été choisi pour son contenu culturel, pour son organisation et pour les procédés linguistiques utilisés. - Le contenu culturel : percevoir les rapports existant dans une aire géographique (le bassin méditerranéen) à un moment de l'histoire de l'humanité.16 - L'organisation : Le texte précédent était bâti sur l'opposition ou la concession, celui-ci sur une progression thématique éclatée dont le deuxième § est une illustration perceptible par les apprenants (la représentation graphique qu'est l'organigramme et la présence de "d'une part" et d'"autre part"). Par rapport au texte précédent, les apprenants auront à découvrir qu'un § peut n'être qu'une expansion du § précédent (§3 /§2), il apporte un complément d'information, une explication qui, dans la perspective d'un résumé, n'est pas indispensable. Pour travailler sur la cohésion du texte, les enseignants auront à faire réfléchir les apprenants sur la valeur anaphorique (qui renvoie à un élément du contexte antérieur) des expressions telles que "cet événement". Travailler sur ces aspects doit devenir une habitude pour les enseignants et les apprenants et, pour cette raison, la suite du guide ne prendra pas tout le temps en charge ces aspects. - La langue : les apprenants auront à faire la différence entre les deux points (:) utilisés pour introduire une explication et ceux qui introduisent un exemple. Ils devront également comprendre que la construction impersonnelle, comme le "on" étudié précédemment, contribue à rendre le texte objectif. Texte page 13 Ce texte a un objectif d'enrichissement, il développe les idées exprimées dans le texte précédent (l'importance de la ponctuation après l'alphabet). Son intérêt principal est de montrer que des scripteurs peuvent se manifester dans leurs discours (emploi de l'impératif, "mépriser", "dédaigner", citation d'un tiers, "imprudents") dévoilant ainsi à côté de la visée informative (cf références) une visée argumentative.17 Texte page 14 Les deux discours proposés à l'étude doivent permettre de faire la différence entre situation de communication et situation d'énonciation d'une part, et, d'autre part, de dégager les caractéristiques de la langue orale. La situation d'énonciation implique la présence en un même milieu (ici) et au même moment (maintenant) du locuteur et du destinataire. La présence de je (nous), de tu (vous), du présent qui exprime le moment où le locuteur parle (présent de l'énonciation), les déictiques (l'ensemble des mots renvoyant à des éléments du cadre spatio-temporel que le locuteur et le destinataire perçoivent ensemble "ce livre", "mon étagère", ou les adverbes de temps comme "ce soir", "maintenant") sont les faits de langue à faire étudier. Le présent se caractérise par une flexibilité qui va du moment où l'énonciateur prend la parole (et c'est ce présent qui va organiser la chronologie - antériorité ou postériorité-) jusqu'à ce que l'on nomme le présent de vérité générale ou atemporel. Les apprenants doivent dégager ces valeurs dans les deux discours. Les deux discours ont une même visée mais sont adressés à des destinataires différents, ils ont été réalisés dans des lieux différents que nous pouvons inférer (un enfant de la famille qui exprime son incompréhension du message par une moue ou un geste "j'vois que tu piges pas" et un groupe d'étrangers). Le second discours est plus de l'écrit oralisé, il a été travaillé et la langue employée est soignée. Le premier discours est une production spontanée révélée par de nombreuses caractéristiques de la langue orale : répétition de mots, marques d'hésitation, rupture de construction, formes contractées…18 Les deux discours ont donc un thème commun, un énonciateur commun mais ils sont destinés à des interlocuteurs différents. Ils ont la même visée explicative et répondent à la question : comment la langue française s'est-elle formée ? Texte page 16 Le texte a un objectif d'enrichissement. Il permet de comprendre la différence entre traduction (passage d'une langue à une autre langue) et transcription (comment le mot perçu phonétiquement a été conservé dans d'autres langues). Il permet également de développer des connaissances géographiques et historiques. Les expressions à comparer montrent que le scripteur prend une forme de distance par rapport à son discours, il fait des hypothèses : "nous sommes ainsi amenés…", "il semble enfn que…", il exprime par contre la certitude par l'emploi de l'expression "c'est en tout cas". Texte page 18 : Le langage de l'image Le texte a une visée pédagogique, il enseigne la prise de recul, la lecture critique de l'image. En effet, deux moments : le moment de la prise de vue et le moment du traitement de la photographie permettent de trahir la réalité. Deux moyens sont utilisés pour expliquer les techniques de traitement : la défnition et l'exemple. On retrouve l'organisation du texte par l'étude des progressions thématiques : Le début du texte a une progression à thèmes dérivés visible déjà du point de vue typographique par l'énumération des techniques (sous-thèmes : cadrage, retouche, légende) liés entre |
| | | berber المشرف
عدد المساهمات : 5768 نقاط : 16205 السٌّمعَة : 1 تاريخ التسجيل : 12/08/2014
| موضوع: رد: Guide du professeur français 1AS lettres الأحد سبتمبر 10, 2017 4:39 pm | |
| 19 eux comme les parties d'un tout, le tout étant l'hyperthème "le traitement de la photographie". La fn du texte a une progression à thème constant : les phrases du § ont un même thème "l'image", thème repris par des substituts. NB : Le thème est avant le verbe, mais tout ce qui est avant le verbe ne fait pas partie du thème (les connecteurs, les mots de liaison ont un rôle extra phrastique et de ce fait ne rentrent pas dans l'analyse). Page 19 Cette activité permettra d'évaluer la compréhension du texte "Le langage de l'image". Un document iconique peut prendre deux signifcations différentes en changeant de légende (les deux premières photos), en le retouchant ( dans les deux photos suivantes l'arrière-plan initial a été changé). Le texte, lui, pose le problème du cadrage. Texte page 23 : Dans ma maison Le poème proposé à l'étude trouve sa justifcation par le fait qu'il englobe un certain nombre de notions étudiées dans cette première séquence : marques de la langue orale, champ sémantique, énonciation, ponctuation … - Au niveau de la forme : l'aire scripturale montre qu'il s'agit d'un poème. Les strophes et les vers de différentes longueurs, les rimes identifables dans certains segments seulement, l'absence de ponctuation montrent qu'il s'agit d'un poème en vers libres. Nous distinguons deux parties délimitées par un saut de ligne supplémentaire qui montrent deux mouvements de la pensée. |
| | | berber المشرف
عدد المساهمات : 5768 نقاط : 16205 السٌّمعَة : 1 تاريخ التسجيل : 12/08/2014
| موضوع: رد: Guide du professeur français 1AS lettres الأحد سبتمبر 10, 2017 4:40 pm | |
| interprétation). L'emploi de "vous" est toutefois plus ambigu dans la seconde partie (on peut aisément le remplacer par "nous", "on" : le genre humain), interprétation renforcée par l'emploi de "on" dans "on ne peut pas danser sans eux". - Le message : La deuxième partie du poème semble à première lecture montrer l'ennui de quelqu'un qui attend et qui s'occupe comme il peut. Le dernier vers tend à privilégier cette interprétation. En fait le poète dans cette partie soulève les problèmes de l'"arbitraire" de la langue (quelle justifcation donner aux formules fgées "bête comme ses pieds", "gai comme un pinson" ?) et l'"arbitraire du signe " c'est l'homme qui a appelé cet oiseau comme ça". La suite permet au poète de continuer dans ce sens en inversant l'ordre des mots dans les expressions "tiroir-caisse" et "cheval de course". - La langue : la langue utilisée est une langue simple, les structures syntaxiques sont correctes mais portent la marque de l'oral "comme ça", "faut être bête", le lexique appartient à la langue familière "je gueulais". Cette utilisation de la langue renforce l'impression que le poète s'adresse vraiment à son interlocutrice comme si elle était en face de lui. La répétition de certaines expressions donne une impression de spontanéité (le poète s'exprimant naturellement, sans recherche). Ainsi l'expression "comme ça" est utilisée de nombreuses fois avec deux signifcations différentes : au début du poème, elle peut être remplacée par "par hasard", dans la suite par "de cette façon", "ainsi". Le champ lexical d'"animal" avec des mots qu'on utilise également pour l'homme tend à montrer que le poète n'exalte pas la condition humaine. Pistes pour l'orthographe : rappeler les règles d'accord sujet-verbe quand "on" est indéfni ou quand il remplace "nous". Idem pour l'emploi de "vous" (pluriel ou singulier : "vous" de politesse).21 Objectifs de la deuxième séquence - Retrouver l'organisation des textes de vulgarisation scientifque. - Distinguer les informations essentielles des informations accessoires. - Evaluer le degré d'objectivité du scripteur. - Assurer la mise en page d'un texte à visée "pédagogique". - Résumer un texte à partir de son plan détaillé. Texte page 26 : La planète Terre L'organisation du texte se révèle immédiatement par l'emploi des temps. Le premier et le dernier § sont écrits au présent qui est le temps de la défnition. Le reste du texte a une structure chronologique marquée par les temps du récit (imparfait, passé simple) et par la présence d'expressions indiquant le temps qui articulent le texte dans son ensemble. Cette structure chronologique permet de rendre compte de l'évolution de l'humanité. On trouve également des articulateurs logiques qui, à la différence des premiers articulent des énoncés seulement. En fait les § 3 et 5 , contenant des articulateurs logiques peuvent aisément s'insérer respectivement dans les § 1 et 4 ce qui nous permettrait d'obtenir un texte plus structuré. Texte page 29 : La terre et l'eau douce - L'organisation du texte : Contrairement au texte précédent, ce texte a une structure logique que l'on retrouve aussi bien au niveau des grandes articulations ("Mais", "donc") qu à l'intérieur des § ("toutefois", "fnalement", "aussi"). Quand le discours de vulgarisation22 scientifque a une visée explicative, l'énonciateur, pour assurer la compréhension, emploie des articulateurs logiques qui montrent les étapes du raisonnement et produit donc un discours très explicite. - La langue : Le texte ayant une visée explicative, le lien cause-conséquence est présent de façon explicite (ex: "étant stockés", "fnalement" etc.). Les apprenants doivent reconnaître les différentes manières d'exprimer ces liens logiques. Faire remarquer l'inversion du sujet après "Aussi" (rappeler qu'il en est de même après "ainsi"). L'étude des "on" montre que sont désignés sous ce pronom personnel des groupes différents : le premier "on" remplace les non-initiés, ceux qui ne sont pas spécialistes des problèmes de l'eau, le second "on" englobe l'ensemble des hommes de la planète ; le troisième concerne les spécialistes. L'emploi du mode conditionnel (présent et passé) exprime l'éventualité. Montrer dans la dernière phrase l'antériorité exprimée par le conditionnel passé par rapport au conditionnel présent. Suggestion pour l'orthographe :distinguer le participe présent de l'adjectif en "ant", du gérondif.23 Textes page 31 Ces deux textes traitant d'un même sujet ont été choisis pour apprendre à sélectionner l'information et à "objectiver" un discours. Ces deux textes n'ont pas été écrits pour les mêmes destinataires. Le premier, marqué littérairement (comparaisons, métaphores, personnifcation) est destiné à un public cultivé, le second, comme l'indique la référence, à un public scolaire. Le premier est une description "subjective", le second, une description "objective" qui apporte davantage d'éléments d'information (la seule information supplémentaire donnée par le premier texte est "dix-huit lieues"). La récriture du texte de Michelet peut se faire avec la classe entière parce qu'elle demande un travail de reformulation considérable et l'acquisition d'un vocabulaire précis (ex: prendre sa source, affluents, delta …). Activité page 33 Cette activité a pour objectif de mesurer la capacité des apprenants à organiser un texte. Le thème du texte a déjà été évoqué page 30 ce qui devrait faciliter un premier accès au sens. Ce type d'activité n'est pertinent que si les enseignants font faire aux apprenants un véritable travail sur la langue. En effet, il ne s'agit pas de deviner, il s'agit de justifer à chaque fois les regroupements opérés jusqu'à la reconstitution du texte dans son intégralité. Les apprenants apprendront à être attentifs aux structures de phrases (ex : la phrase interrogative commençant par "pourquoi" appelle un développement explicatif). Une défnition telle que "Un iceberg, c'est de l'eau douce…" suit24 la première apparition du mot "iceberg". Les procédés d'énumération tels que "d'abord", "ensuite" permettent de regrouper des éléments de la même façon que les mots "la première", "la deuxième", l'expression "au contraire" est également à utiliser comme les formulations "doit être", "doit aussi être" etc. Ce type d'activité permet à l'enseignant d'observer l'apprenant pendant sa recherche, d'avoir des échanges constructifs : en demandant à l'apprenant comment il procède, où il rencontre des diffcultés etc., en lui apportant l'aide individualisée dont il a besoin, l'enseignant fait de l'évaluation formative. Le texte reconstitué (qui suit) pourrait s'intituler "Pour un bon usage des icebergs". Il faut chercher l'eau douce là où elle se trouve. Deux sources (et deux seulement) sont utilisables : la première est le dessalement de l'eau de mer, la deuxième les prélèvements sur les seules réserves existantes d'eau douce, c'est-à-dire la glace des régions polaires, formée par accumulation et compression des neiges tombées au cours des millénaires. Le dessalement de l'eau de mer est un procédé très onéreux. La production d'eau douce par le transport d'icebergs est, au contraire, économiquement compétitive et réalisable. Un iceberg, c'est de l'eau douce, si pure qu'elle est souvent proche de l'eau distillée. Il a été estimé que plus de 10 000 milliards de m3 de glace sont perdus chaque année sous forme d'icebergs dans l'Atlantique. Pourquoi aller chercher des icebergs au Pôle Sud ? Pourquoi pas au Pôle Nord ? D'abord parce que les icebergs arctiques sont, en général, des cathédrales aux formes biscornues et irrégulières, d'une instabilité25 dangereuse. Ensuite parce que, provenant de glaciers de montagne (du Groenland par exemple), ils n'ont jamais les volumes nécessaires. Les icebergs antarctiques, au contraire, sont "tabulaires", de forme souvent régulière et de volume important. Un iceberg "convenable" doit être assez volumineux (100 millions de tonnes) pour fournir la quantité d'eau désirée. Il doit être "tabulaire", sensiblement plus long que large (pour des raisons inhérentes au remorquage) et avoir une surface aussi plane que possible. Texte page 34 : L'alimentation Ce texte parle de sous-alimentation (premier §) et de malnutrition (deuxième §). Le troisième § reprend le second en donnant quelques précisions supplémentaires. Il n'a pas la même importance que les deux premiers et on pourrait en faire l'économie dans un résumé. Le texte ayant une visée explicative, la présence de propositions relatives se justife. Dans la perspective du résumé, il est indispensable que les apprenants distinguent la relative déterminative (que l'on ne peut supprimer sans perdre de l'information) de la relative explicative. Une structure syntaxique est beaucoup utilisée, elle structure même le texte : la tournure impersonnelle. Ce choix énonciatif obéit à deux préoccupations : d'abord la volonté du scripteur de ne pas s'impliquer directement dans le texte, ensuite le désir de faire "basculer" un fait peut-être connu dans le propos et le présenter ainsi comme nouveau (le propos étant l'information nouvelle alors que le thème est ce sur quoi l'on s'appuie pour faire progresser l'information, c'est-à-dire ce qui est connu ou supposé connu).26 Texte page 37 : Je me présente, je m'appelle squelette Le titre de cet article a une fonction incitative : l'envie de le lire s'impose parce que le lecteur n'arrive pas tout de suite à émettre des hypothèses sur son contenu. L'emploi de "je" est déroutant. L'article lui-même contient de nombreuses traces d'énonciation : phrases exclamatives, interrogatives, comparaisons, métaphores, qui rendent sa lecture agréable. L'article contient cependant un grand nombre d'informations "scientifques" et, à ce titre, peut être récrit comme un texte didactique. Ce travail de récriture permettra aux apprenants de sélectionner l'information pertinente, d'"objectiver" un discours et d'assurer une mise en page. Il serait intéressant de comparer le texte obtenu avec un texte sur le même sujet, extrait d'un manuel de biologie. Texte page 40 : Ce texte pourrait avoir pour titres : "Le problème des détritus" ou encore "Que d'ordures !". Son étude permet d'approfondir l'étude de la proposition relative et de produire un plan détaillé qui servira de base au résumé du texte. Sa structure est essentiellement énumérative. Le nombre important de § ne correspond pas aux grandes unités de signifcation qui ne sont, elles, qu'au nombre de trois. Cela veut dire que certains § peuvent être regroupés. Nous aurions ainsi : • l e premier § qui met en relation la société moderne et les détritus. • les trois § suivants qui nous donnent l'origine, la provenance des détritus. • le reste du texte qui se préoccupe de l'élimination des détritus. A l'intérieur de ces grandes unités de signifcation, chaque petit § va constituer une unité de signifcation moyenne, solidaire sémantiquement des autres. En reliant les titres des différentes27 unités dégagées (les grandes et les moyennes), et en passant des structures nominales caractéristiques des titres à des phrases verbales, les apprenants pourront obtenir un résumé du texte et acquérir ainsi une technique. Objectifs de la séquence trois : - Sélectionner l'information en fonction d'une intention de communication. - Résumer un texte en faisant un travail de reformulation. Cette séquence doit permettre aux apprenants d'investir les savoir-faire acquis, pour cette raison il leur est demandé de produire plus souvent. Les quelques questionnaires donnés après les textes vont permettre de vérifer les acquisitions. Texte page 55 : Je voyage bien peu Ce poème a été choisi pour le thème mais également parce qu'il permet de travailler sur l'organisation des textes. Le texte se révèle immédiatement comme un poème avec ses quatre strophes bien délimitées. Ce n'est pas, comme le premier poème étudié, un poème à vers libres. L'architecture ici est rigoureuse, deux vers de douze pieds (premier et quatrième vers) encadrent deux vers de six pieds. Les rimes de chaque strophe sont des rimes croisées (le même son termine le premier et le troisième vers, un autre son termine le deuxième et le quatrième vers). Nous constatons également que les sons sont croisés : les premiers et troisièmes sons des rimes de chaque strophe sont des sons "fermés" par opposition aux deuxièmes et quatrièmes qui sont des sons "ouverts" ce qui donne déjà une musicalité au poème. Cette musicalité est renforcée par les assonances et les allitérations (ex : allitération en "r" dans28 le premier vers de la deuxième strophe, allitération en "z" dans le troisième vers et la moitié du quatrième vers de la première strophe). Le poème, outre sa fonction esthétique, a une visée explicative, l'énonciateur (le poète) explique pourquoi il "voyage bien peu". Deux raisons sont à l'origine de cet état de fait : l'impression de toujours voir la même chose ( troisième et quatrième vers de la première strophe) et l'absence de l'être aimé (dernier vers) dans les villes qu'il visite. Au niveau des idées développées dans le poème, nous pouvons retrouver trois parties et non quatre comme le découpage en strophes le laisse supposer. En effet les strophes 2 et 3 correspondent à une même intention de la part du poète : décrire ce qui l'a le plus frappé. Ainsi Londres, grâce à la métaphore, est tout de suite perçu comme une ville industrielle "coeur de charbon", construite en brique rose, le poète la compare à une plante, le pavot (sorte de coquelicot) dont on tire l'opium. Le poète nous oblige ainsi à penser à l'Empire britannique et à l'introduction en Chine de cette drogue par les Anglais. Le vers suivant "Où l'on marche endormi" renvoie donc aussi bien aux ouvriers recrus de fatigue qu'aux conséquences de la prise de stupéfants. Venise dont les rues sont des canaux justife l'emploi de "ville à demi". Rome, connue pour ses vestiges datant de l'Empire est riche en musées, en statues. Le poème ayant été écrit en 1923 donne une description d'Alger qui a encore des airs de village. Ces deux strophes sont liées sémantiquement à la première dont elles sont une sorte d'expansion. La seule strophe possédant une unité de signifcation (elle peut être lue et comprise seule), c'est la première. La dernière strophe, avec le rappel anaphorique "ces villes" n'est pas non plus indépendante, on ne peut comprendre à quoi renvoie l'expression "ces villes" sans lire les strophes qui précèdent.29 Chapitre 2 Ce chapitre est divisé en deux séquences qui permettent d'étudier les manifestations du dialogue face à face et en communication différée. Les objectifs de la première séquence sont : - Questionner de façon pertinente par la prise en compte du statut de l'interlocuteur. - Elaborer un questionnaire pour récolter de l'information - Prendre sa place dans un échange. Les objets d'étude "interview", "entretien" sont des moyens qui permettent de voir se développer la compétence de communication dans toutes ses composantes. Dans la mesure où ces objets d'étude mettent face à face deux interlocuteurs clairement identifés (statut social, rôle assigné dans l'échange c'est-à-dire questionneur ou questionné), dans une situation particulière, et avec un objectif de communication établi, les apprenants se représenteront mieux les contraintes sociales et pragmatiques de la communication. Communiquer c'est avoir une représentation claire de l'autre, de ses besoins, de ses croyances, de son niveau intellectuel en général et de sa connaissance du référent extra-situationnel (connaissance de l'univers dont on parle) qui est l'objet de la communication. Cette représentation de l'autre amène le locuteur a choisir des stratégies qui peuvent évoluer tout au long du discours. Pour une étude productive de la langue , il est nécessaire d'étudier les formes discursives en relation avec les situations dans lesquelles elles ont été produites et de voir comment ces formes servent à l'énonciateur pour agir sur le30 destinataire de son discours. En effet, la teneur d'un échange langagier ne se résume pas à la somme des propos tenus, il faut se rappeler que lorsqu'on produit un énoncé, on manifeste un certain comportement vis-à-vis du destinataire de cet énoncé, comprendre un énoncé c'est à la fois l'appréhender du point de vue sémantique et pragmatique : "tant qu'on ne sait pas si tel énoncé est par exemple, un conseil ou une menace, tant qu'on ne sait pas comment il doit être pris, il est évident qu'on n'accède pas à son sens global, qu'une partie de sa signifcation nous échappe, même si on comprend parfaitement la signifcation de la phrase énoncée." (Renacati cité page 216 par C. Kerbrat-Orecchioni "L'énonciation"). Des questions relatives aux actes de parole (ou de langage), compris comme la mise en évidence de l'action envisagée sur le destinataire par l'énonciateur à travers les propos tenus, seront posées de façon récurrente dans ce chapitre et dans le chapitre traitant de l'argumentation. Les actes de parole peuvent : • être commandés par des règles sociales : féliciter, s'excuser, remercier, exprimer des condoléances etc. ; • engager l'énonciateur : approuver, vanter, louer, blâmer, interdire etc. ; • engager l'énonciataire à donner des informations : questionner, demander une confrmation, • engager l'énonciataire à agir : ordonner, convaincre, contraindre, prier de faire, conseiller etc. Cette liste permet de comprendre la notion d'acte de parole, elle n'est évidemment pas close. La valeur d'un acte de parole peut être explicite (emploi du lexique, d'une structure syntaxique comme l'interrogation, l'injonction …) elle peut être implicite et demande alors un effort d'interprétation en utilisant les31 connaissances que nous avons de la situation d'énonciation (les circonstances, les rapports qui existent entre les interlocuteurs etc.). Les deux premiers textes offerts à l'étude montreront la différence entre un entretien et une interview (différence mentionnée dans le manuel). Le premier texte , page 69, se révèle immédiatement comme un dialogue (présence de tirets) dont la visée est de récolter de l'information (l'abondance des points d'interrogation signale cette demande d'informations). Le chapeau explicite les rapports qui vont se nouer entre le questionneur (le sociologue) et le questionné (un jeune agriculteur), l'objectif de cet entretien : connaître les caractéristiques d'une catégorie de travailleurs. L'étude du texte va préciser la situation de communication : le lieu (l'exploitation agricole de Kamel), un certain nombre d'informations qui nous permettent de cerner Kamel (son itinéraire, ses motivations, sa façon de travailler, les rapports qu'il entretient avec certains membres de sa famille etc.). Certaines réponses de Kamel sont attendues par le sociologue, d'autres non, ce qui va amener le sociologue à ramener Kamel sur le terrain qui l'intéresse : ainsi la question "pourriez-vous revenir à vos débuts ?" est un acte de parole visant à agir sur Kamel, à obtenir de lui un certain comportement. Il faut noter la forme atténuée de l'injonction : la forme interrogative alliée au conditionnel remplace ici l'impératif qui suppose un rapport hiérarchique ou au moins un rapport d'égalité entre le locuteur et l'interlocuteur. Les contraintes sociales de la communication expliquent également la présence de questions dont la seule utilité est de32 maintenir le contact, de montrer l'intérêt que l'on porte à l'autre ("Et alors ?", "Pourquoi n'êtes-vous pas resté en ville alors ?" Cette seconde interrogation est inutile pour le développement de l'information dans le texte : Kamel étant déjà en train d'expliquer comment il est revenu à l'agriculture). Une autre question est à étudier : "Vous ne pensiez donc pas devenir agriculteur ?" cette question est une fausse question dans la mesure où Kamel avait commencé à exprimer cette idée. Ces fausses questions (ou questions rhétoriques ) correspondent à un acte de parole différent de l'interrogation, elles sont l'équivalent d'une assertion (affrmative ou négative). La fonction phatique se rencontre aussi dans les réponses de Kamel ("vous savez", "comment j'vais dire ça ?", "vous comprenez…") cette fonction est importante dans la communication précisément parce qu'elle manifeste le besoin ou le désir de communiquer en dépit des diffcultés (psychologiques ou autres) que peut rencontrer le locuteur. La première et la dernière répliques sont énoncées par le sociologue, l'une d'elle sert à ouvrir l'entretien, l'autre à le clore. L'entretien ayant été transcrit nous pouvons y trouver de nombreuses marques de la langue orale : phrases inachevées, formes contractées "c'que", onomatopées, répétitions de mots, non-respect de l'inversion du sujet, prépondérance du "on" sur le "nous" etc., et évidemment les faits de langue liés à la situation d'énonciation (référence situationnelle avec les pronoms de la première personne, le présent lié au moment où l'on parle, les déictiques). Faire remarquer les deux emplois d'"aujourd'hui" à la fn du texte, l'un déictique, l'autre non, on pourrait remplacer ce dernier par "actuellement", "de nos jours". Il est à remarquer que les réparties du sociologue ressemblent plus à de l'écrit oralisé (on se rappellera qu'ayant à interviewer33 un certain nombre d'individus, une préparation a été nécessaire). L'entretien est ordonné chronologiquement. Texte page 73 Nous avons vu dans le texte précédent les problèmes liés à l'interrogation. Nous nous pencherons ici sur les actes de parole. Avant cela , il est utile de faire remarquer que le changement d'interlocuteur n'est pas signalé de la même façon que dans le texte précédent. Ici, ce sont les caractères en gras qui désignent la parole du journaliste. Le chapeau donne les renseignements sur la situation de communication et explique pourquoi l'interview se fait à ce moment là : il s'agit de promouvoir le nouveau spectacle de Smaïn. On remarquera que, contrairement au texte précédent, bâti sur la chronologie, celui-ci s'organise autour de quatre thèmes (le nombre de répliques du journaliste ne correspond pas à ce nombre : en effet, les trois dernières questions tournent autour du même thème : Smaïn et l'Algérie). La diversité des thèmes a pour but d' intéresser un maximum de lecteurs. Outre l'échange entre Smaïn et le journaliste (première situation de communication), l'interview est co-réalisée par les deux interlocuteurs pour des lecteurs (deuxième situation de communication) : au niveau de la langue, il est nécessaire de faire remarquer aux apprenants que la langue utilisée est celle de l'écrit. En effet, une interview est récrite et réorganisée par le journaliste pour en faciliter la lecture.34 On identife f
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